lundi 25 août 2008

Narine et ses enfants relâchés, Vrej toujours emprisonné

Quinze jours, il reste quinze jours pour essayer de convaincre monsieur le Préfet et la Justice du bien fondé de la demande faite par la famille DJENDOYAN de vivre ici en France dans ce département de l’Ardèche dans lequel ils se sont intégrés. Que faut-il faire pour que ce droit leur soit accordé ?

Ils ont deux enfants scolarisés à Tournon sur Rhône, la maman est enceinte, sur notre sol de France, le papa a un emploi qui l’attend à partir du 2 septembre à proximité de la ville de Tournon, dans une grande entreprise commerciale. Ce n’est plus une promesse d’embauche, c’est un poste sûr qui lui est offert dans un emploi déficitaire dans notre département, et pour lequel le futur employeur vient de demander à Monsieur le Préfet le permis de travail nécessaire.

La mobilisation des tournonais a prouvé que cette famille avait sa place dans notre ville.
Nous pourrions nous arrêter à ces seules informations pour justifier notre acharnement à réclamer la régularisation de cette famille. Mais faut-il le rappeler, si la famille DJENDOYAN demande simplement à vivre parmi nous c’est parce que vivre normalement dans leur pays n’est tout simplement pas possible. Ils sont Yézides , minorité religieuse rejetée, ils ont été « rackettés », persécutés moralement mais aussi molestés, le frère de Vrej a été assassiné sans que la justice se soucie de poursuivre les auteurs du meurtre.

Traumatisés par la vie en Arménie qu’ils ont voulu fuir, ils sont chez nous. Ils viennent à nouveau d’être traumatisés par une arrestation et une mise en rétention pendant plus de quinze jours à Nîmes. La maman et les enfants essaient de se remettre physiquement, mais ils restent moralement extrêmement fragiles en l’absence du papa toujours incarcéré. Une nouvelle attente d’une quinzaine de jours commence ; nous demandons que cette nouvelle épreuve ne soit pas une nouvelle blessure dans la vie de cette famille mais la fin d’un cauchemar. Que cela soit le commencement d’une nouvelle vie ici, dans notre pays, celui des droits de l’homme et, nous l’espérons, terre d’asile.

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